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Etude sur l'influence des Jeux Olympiques de 2024 sur le secteur immobilier en Ile de France

Paris, le 16 octobre 2023 – À neuf mois des Jeux Olympiques, l'impact sur le marché immobilier francilien se fait déjà sentir au sein du réseau l'Adresse. D'après un sondage interne, un quart des agences franciliennes constate d'ores et déjà un impact sur leur activité. De nombreux propriétaires s'interrogent sur l'opportunité de louer leur appartement pour les JO et certains, jugeant le marché peu favorable, les retirent de la vente pour les louer. Mais attention, ce n'est pas si simple ! Exemples et conseils.
Un quart des agences franciliennes l'Adresse constatent un impact des JO sur leur activité
Le réseau coopératif l'Adresse a réalisé un sondage interne auprès d'une cinquantaine d'agences Franciliennes de son réseau entre en 20 et le 29 septembre 2023 pour mesurer l'impact de l'organisation des jeux olympiques à Paris en 2024 sur le marché immobilier.

Sans surprise, plusieurs mois avant la tenue de l'évènement, près d'un quart des agences (23 %) constatent d'ores et déjà un impact de l'approche des JO sur l'activité de leur agence.

Parmi les agences qui constatent d'ores et déjà un impact sur la vie de leur agence, il s'agit majoritairement de propriétaires qui s'interrogent sur la façon de louer leur bien pour les JO (39 % des réponses) ou de propriétaires qui, arrivés en fin de bail, souhaitent conserver leur bien disponible pour le louer (35 %), ou moins fréquemment, d'investisseurs qui recherchent des bien à acheter pour les louer (13%), ou des demandes de locations courtes durées pour les JO (13 %). Il faut dire que si 90 % des agences interrogées font de la location longue durée, à celles qui font de la location saisonnière à Paris sont très marginales.

Infographie sur les différents impacts des Jeux Olympiques sur l'immobilier francilien

Concernant l'impact éventuel dans les mois à venir, 44 % des agences interrogées pensent qu'il pourrait y avoir temporairement un transfert des biens de l'offre locative traditionnelle vers la location saisonnière à l'occasion des JO, mais essentiellement lorsque les biens arrivent en fin de bail, contre un tiers des agences qui ne le pensent pas et 20 % qui ne se prononcent pas. 

« Lorsqu'un contrat de bail est en cours, il n'est pas possible de récupérer son bien quand on veut pour le louer en location saisonnière. C'est uniquement lorsque le bail arrive à son terme que cela est éventuellement possible, à condition d'effectuer des démarches pour cela. Dans les agences franciliennes, certains propriétaires avec un bail qui arrive à échéance en 2024 nous interrogent sur la pertinence et les moyens de louer leur bien pour les JO. Mais attention, il faut faire les calculs et voir si c'est réellement intéressant de ne louer son bien qu'un mois en location saisonnière, au lieu de plusieurs mois en location traditionnelle » explique Brice Cardi, président de l'Adresse.
Quelques exemples récents d'activités liés au JO dans les agences du réseau l'Adresse
  • Une agence près de la Marne a d'ores et déjà loué un appartement à une athlète française ainsi qu'un appartement à un préparateur physique de l'équipe de France de Canoé kayak.
  • Un investisseur a sollicité une agence dans le 94 pour faire de la location saisonnière avec remise en vente après les JO programmée. 
  • Un autre a sollicité une agence pour acheter une maison dans le 93 et la louer via une plateforme durant les JO.
  • À Paris, plusieurs clients dont le bien était en vente depuis plusieurs mois ont souhaité le retirer de la vente pour le mettre en location saisonnière le temps des JO avant de le remettre sur le marché à la rentrée prochaine.
« Je n'ai pas ressenti d'impact sur l'activité transaction, en revanche, sur l'activité gestion et location, j'ai plusieurs clients qui préfèrent attendre les JO avant de remettre en location longue durée leurs logements, cela concerne 20 % du portefeuille environ… » témoigne une agence l'Adresse à Paris.

Quelques conseils pour ceux qui envisagent de louer leur appartement pendant les Jeux Olympiques :

Se conformer à la réglementation sur les locations saisonnières : En vertu de la Loi Elan, une résidence principale peut être louée pendant un maximum de 120 jours par an. Cette durée correspondant aux Jeux Olympiques (17 nuits, avec 11 nuits supplémentaires pour les Paralympiques), le quota est respecté. Cependant, à Paris, l'enregistrement du logement sur le site de la mairie est obligatoire, et cela nécessite une planification préalable, car l'obtention d'un numéro peut prendre du temps.

Prendre en compte les contraintes supplémentaires à Paris : Si le logement à louer n'est pas la résidence principale, des contraintes supplémentaires s'appliquent à Paris. Il est nécessaire d'obtenir l'autorisation de la mairie pour transformer la résidence secondaire en un local à usage commercial. En compensation, il faut mettre en location traditionnelle une surface équivalente dans le même arrondissement en transformant une autre surface commerciale en habitation, ce qui peut être complexe.

Vérifier le règlement de copropriété : Les propriétaires d'appartements doivent s'assurer qu'il n'y a pas d'interdiction de location saisonnière ou de sous-location dans le règlement de copropriété, comme une « clause d'habitation bourgeoise ».

Choisir le bon type de bail : Le bail mobilité, théoriquement d'une durée de 1 à 10 mois, n'est pas adapté pour la location pendant les JO, car il est réservé aux occupants temporaires tels que les étudiants, les salariés en mission temporaire ou en formation professionnelle. De plus, il est interdit de renouveler un bail mobilité.

Faire des calculs préalables : Il est essentiel de prendre en compte les loyers perçus pendant la période de location pendant les JO (généralement 2 à 3 semaines) et le montant des loyers perdus entre la fin de la location traditionnelle et la remise sur le marché.

Pour les locataires : Demander une autorisation écrite aux propriétaires pour sous-louer l'appartement, tout en veillant à ce que le loyer reçu n'excède pas le loyer versé. Cette option peut ne pas être toujours avantageuse.

S'assurer d'avoir une assurance adéquate pour la location saisonnière, et vérifier que le locataire en dispose également. Il est possible de demander une « garantie villégiature », normalement incluse dans son contrat d'assurance habitation.

Être conscient des coûts liés à la location saisonnière, tels que le ménage régulier et la nécessité d'un linge de maison impeccable, ainsi que des risques potentiels comme les punaises de lit.
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